Je vous propose de se pencher sur les programmes pour comprendre les progressions.

Pour se faire, je les découpe à ma façon pour mieux mémoriser, cela dit ça suit les textes, rien d'original.

- En cycle 1, avec les nouveaux programmes applicables en septembre 2015, pour le moment c'est un peu compliqué, il faut d'abord que je m'impregne des documents d'application.

- En cycle 2, les programmes de 2008 découpent le français en 5 grandes parties :

1) le langage oral

2)la lecture

3)l'écriture

4)le vocabulaire

5) la grammaire

6)l'orthographe

Je ferai donc un article au moins par partie, pour la grammaire, il y en aura surement au moins 2.

- En cycle 3, les programmes de 2008 divisent l'acquisition du français en 8 parties, ça se complexifie. Je pense faire plus que 8 articles, en théorie j'en ferais 18 répartis de la façon suivantes:

1) le langage oral (3 articles) : raconter décrire exposer/échanger débattre/réciter

2) la lecture

3)la littérature

4) l'écriture

5) la rédaction

6) le vocabulaire (4 articles) : acquisition du vocabulaire/maîtrise du sens du mot/les familles de mots/utilisation du dictionnaire

7)la grammaire (5 articles) : la phrase/les classes de mots/les fonctions/le verbe/les accords

8)  l'orthographe (2 articles) : l'orthographe grammaticale/l'orthographe lexicale

Dans les annales de concours, on voit fréquemment la question : comment construiriez vous une séquence sur tel ou tel thème.

Il faut évidemment adapté sa réponse au thème avec les programmes, le niveau etc... Cependant, je pense que l'on peut dégager une architecture générale que voici:

- le diagnostic : évaluer les compétences des élèves, ça peut aussi correspondre à une phase de réactivation des connaissances

- l'apprentissage par une méthode  inductive (je reviendrai sur la notion de méthode inductive et déductive). 

En bref, il s'agira d'amener les élèves à construire leur propres connaissances qu'on structure et institutionnalise ensuite.

L'apprentissage se décompose en trois moments, l'observation, la structuration puis les exercices d'application.

- Après la phase d'apprentissage, il y a donc la phase d'institutionnalisation/mémorisation. Personnellement, je pense qu'il faut la faire au tableau et sous la forme d'une trace écrite dans un cahier de règles de français par exemple.

- Il faut ensuite automatisé les connaissances par une phase d'exercices d'entrainement, ne par hésiter à différencier et à créer un système de tutorat.

- Puis, il ne faut jamais oublier le réinvestissement en écriture. Apprendre la grammaire et l'orthographe servent des projets d'écriture.

A ce sujet, je posterai un article contenant quelques situations d'écriture glanées sur le net. C'est souvent l'objet de la dernière question :

quel réinvestissement?

Ci-joint un document sur l'enseignement de la grammaire :

Télécharger « pdf_GRAMMAIRE_TEXTE_AP.pdf »

Pour ma part, j'ai souvent des hésitations quand il s'agit d'écrire tout ou tous, voici donc un article qui permet de faire le point.

Tout peut avoir 4 natures différentes : nom, pronom, adjectif ou adverbe.

Le plus facile -> le nom :

Tout est un nom quand il signifie "la chose entière", il est alors précédé d'un déterminant et prend un "s" au pluriel.

Exemples: Le tout est plus grand qu'une des parties. Plusieurs touts distincts les uns des autres.

Un peu plus compliqué -> le pronom:

Tout est pronom indéfini et fait tous au masculin pluriel. Dans ce cas, il reprends un ou plusieurs noms ou pronoms précédemment cités.

S'il n'y a pas de nom ou pronom exprimé, il signifie "toute chose, l'ensemble des hommes (tous les hommes), tout le monde".

Exemples: Tout passe, tout casse et rien ne dure (j'crois que c'est du Miossec, en tout cas, ça lui ressemblerait). Tous auront pris soin de veiller sur leurs enfants.

Compliqué car peut s'accorder -> l'adverbe:

Tout est un adverbe quand il signifie "entièrement ou tout à fait", donc globalement c'est assez simple si on le remplace par l'un ou l'autre de ces termes.

Il peut aussi être adverbe devant un participe présent et dans la locution tout.....que.

Exemples: Ils sont tout seuls. Tout doucement, changer d'habitude, d’atmosphère...

Tout en marchant, je fume, ce n'est pas bien.

Tout habile qu'il soit, il ne restera pas mon amant (parce qu'il a mauvaise haleine).

Jusqu'alors, je croyais que l'adverbe était invariable, que nenni, il y a une exception que voici. 

Tout adverbe varie en genre et en nombre devant un mot féminin commençant par une consonne ou un "h" aspiré.

Exemples: La flamme est toute prête. Elles sont toutes confuses, toutes honteuses.

Enfin, le plus pénible -> tout est un adjectif:

Cas 1: tout est adjectif qualificatif quand il signifie "entier" ou "unique" Bien sûr, dans ce cas, "tout" s'accorde en genre et en nombre.

Exemple: Cette enfant est toute ma joie (mais parfois elle me fatigue).

Toute l'eau qui dévale la pente est limpide.

Cas 2: Tout est adjectif indéfini (donc déterminant) et fait "tous" au masculin.

Exemples: Tous les hommes sont mortels (il signifie les uns et les autres). Toute proposition serait indécente (il signifie chaque). Les journées se passèrent toutes ainsi (il rappelle le noms de la même proposition).

Ça y est, je me suis offert une grammaire, une vraie, une belle, pas des annales de concours  ou autre demi-interprétation de ce qui'il faut savoir.

Et pour accompagner ce bel ouvrage, j'ai acheté aussi des exercices  corrigés.

J'ai donc choisi Le petit Grevisse aux éditions de boeck et duculot et ses exercices. Maintenant, j'ai une référence fiable!

En plus, les livres sont jolis en rose et violet, je suis certaine qu'ils me serviront encore quand je serai PE.

L'arrêté du 13 mai 1985 : ici

 Un outil à connaître : "la mallette des parents" ici